Rencontres du Cinéma Italien

La dolce vita à mogador 23 - 26 avril 2025

PRESENTATION

JE ME SOUVIENS POUR MA PART AVOIR ÉCRIT QU’ESSAOUIRA, QUI N’A PEUR DE RIEN, AVAIT EU L’AUDACE D’EN APPELER À FEDERICO FELLINI ET À SA « DOLCE VITA » D’ANTHOLOGIE POUR PORTER NOTRE FESTIVAL SUR LES FONTS BAPTISMAUX.

ANDRÉ AZOULAY, REFLETS SOUIRIS DU CINÉMA AU FÉMININ

Les deux premières éditions de notre Dolce Vita souirie ont été celles d’un succès qui est allé crescendo et qui est d’autant plus remarquable qu’il n’était pas nécessairement attendu, en tout cas pas de sitôt. En fait comme souvent à Essaouira, je pourrais même dire comme toujours à Essaouira, la « Dolce Vita » qui se pensait en escale chez nous a tout de suite trouvé à Mogador son port d’attache pour y tracer sa feuille de route, installer sa légitimité et y construire sa pérennité sous les acclamations enthousiastes d’un public ravi et attentif.

Incertain et indicible au départ, ce pari a été gagné mais au seuil de cette 3ème édition la question s’est posée de savoir comment tenir la distance et consolider ce momentum dont chacun se félicite. Je me souviens pour ma part avoir écrit qu’Essaouira, qui n’a peur de rien, avait eu l’audace d’en appeler à Federico Fellini et à sa « Dolce Vita » d’anthologie pour porter notre Festival sur les fonts baptismaux. Dans la même veine j’avais ajouté qu’Essaouira réconciliée avec sa propre histoire cinématographique allait nous inviter à sa propre lecture du 7ème Art, celle qui nous relie les uns aux autres pour nous faire encore plus grands les uns avec les autres.

Rien de moins, certes !!! Mais quel défi pour cette 3ème édition confrontée à un enjeu de taille, rester sur les hauteurs de la stratosphère où Essaouira a eu le talent d’installer les tréteaux et les projecteurs de sa Dolce Vita.

C’est de la nouvelle direction artistique du festival présidée par Laura Delli Colli avec à ses côtés Giorgio Gosetti que la réponse est venue en plaçant d’emblée 2025 sous le signe du cinéma féminin. Laura, par ailleurs Présidente du syndicat des journalistes cinématographiques italiens et Giorgio, critique d’art et directeur de festivals, ont tous les deux très vite pris la juste mesure de la sensibilité féminine dans l’ADN souiri et ont donc naturellement mis la Femme au cœur de leur programmation.

Sur les 13 films présentés cette année, 11 ont été réalisés par des Femmes et chacun sait que dans le jeu de rôles dont le Maroc et l’Italie ont convenu pour donner ses plus belles chances au Festival, la féminité sera sans frilosité ni état d’âme, le il d’Ariane de la Dolce Vita façon souirie.

Une féminité incarnée notamment par le portrait que nous découvrirons de cinq femmes d’exception qui tout au long de leurs parcours ont porté haut et fort, à l’écran comme à la ville, la modernité, l’universalité et la liberté, ces valeurs qui ont signé les plus belles pages de l’histoire du 7ème Art italien et marocain.

E LA NAVE VA…

L’Ambassade d’Italie est honorée de prendre part à la troisième édition de « La Dolce Vita à Mogador: Rencontres du Cinéma Italien », un événement qui, cette année, célèbre la profondeur et la créativité des voix féminines, dans le cadre enchanteur d’Essaouira.

Je souhaite avant tout exprimer ma gratitude envers toutes les personnes qui soutiennent sans relâche la concrétisation de ces Rencontres, en particulier Son Excellence M. André Azoulay, Président de l’Association Essaouira Mogador, et M. Tarik Ottmani, maire d’Essaouira. Un remerciement particulier va également à Mme Carmela Callea, Directrice de l’Institut Culturel Italien de Rabat pour sa précieuse contribution, ainsi qu’à Gabriele Meletti et sa femme Carina Fischer pour leur enthousiasme et inlassable engagement.

Je tiens aussi à souligner le rôle essentiel de Laura Delli Colli, Présidente du syndicat des journalistes cinématographiques italiens, et Giorgio Gosetti, critique de cinéma, essayiste et directeur de festivals, qui cette année auront la direction artistique de l’événement.

Cette édition offre une interprétation renouvelée de l’héritage du cinéma italien. Elle se distingue par une attention particulière vouée à l’exaltation du regard féminin sur le cinéma. En effet, 11 ilm sur 13 au programme sont réalisés par des femmes qui ont su allier leur sensibilité féminine à leur expertise artistique pour créer des chefs-d’œuvre cinématographiques qui ne manqueront pas d’émouvoir le public.

Par ailleurs, la sélection inclut trois films marocains qui illustrent la richesse du cinéma féminin local. Ces œuvres viennent renforcer le dialogue entre les traditions cinématographiques marocaine et italienne, mettant en exergue des voix créatives et un esprit d’échange culturel profond.

Ainsi, « Gloria ! », premier long-métrage de la jeune Margherita Vicario, célèbre la créativité féminine en rendant hommage aux musiciennes effacées par l’histoire. À travers le destin de Teresa, une jeune domestique dans un institut musical du XIXe siècle, ce film illustre la lutte contre les carcans oppressifs et met en lumière un héritage artistique trop longtemps négligé.

Cette rélexion sur la mémoire et la transmission se manifeste aussi dans « 100 di questi anni », une œuvre collective qui conjugue archives historiques et récits contemporains pour redonner vie au passé. Ce projet témoigne la capacité de la nouvelle génération de réalisateurs italiens de proposer une alternative intéressante qui ouvre la voie à une valorisation originale de la mémoire collective italienne, permettant un voyage productif à travers notre temps.

L’engagement social trouve une résonance particulière dans « Un mondo a parte » de Riccardo Milani, qui aborde avec sensibilité les déis liés à l’éducation et aux disparités territoriales, en illustrant avec justesse l’impact du cinéma lorsqu’il devient vecteur de rélexion et de prise de conscience. Avec sa pellicule, Milani réafrme le rôle décisif de l’enseignant ainsi que le concept de l’école comme communauté vitale, comme centre de valeurs partagées qui font tomber les barrières.

D’autres œuvres marquantes telles que « Romeo è Giulietta » de Giovanni Veronesi, « Womeness » d’Yvonne Sciò et « Diamanti » de Ferzan Özpetek enrichissent cette édition du Festival en abordant l’identité, la modernité et la créativité sous des nouvelles perspectives. Ces films témoignent de la vitalité et de l’innovation du cinéma italien, qui parvient à ouvrir des espaces d’expression à des voix longtemps marginalisées. « Womeness » d’Yvonne Sciò, en particulier, plonge au cœur de l’identité féminine, de la résilience et de l’évolution du féminisme en parcourant le récit de cinq femmes exceptionnelles.

« La Dolce Vita à Mogador : Rencontres du Cinéma Italien » célèbre encore une fois la créativité des réalisateurs italiens contemporains, qui, par leur vision artistique unique, apportent un doux éclairage sur des questions sociales, politiques et culturelles, avec une profondeur et une pertinence renouvelées. À travers leurs œuvres, les cinéastes réinventent le dialogue entre le passé et le présent, faisant du cinéma – art vivant – un véritable pont entre les générations, un moyen puissant de revisiter l’histoire tout en répondant aux déis du monde moderne.

Cette année également, le Festival réussit à célébrer le cinéma comme instrument de rélexion et de transformation sociale, une conception qui est au cœur de la tradition cinématographique italienne – l’une des plus célèbres et célébrées au monde – et qui nous invite à porter un regard critique et ouvert sur notre époque. Bonne vision à toutes et à tous !

« LA DOLCE VITA À MOGADOR : RENCONTRES DU CINÉMA ITALIEN » CÉLÈBRE ENCORE UNE FOIS LA CRÉATIVITÉ DES RÉALISATEURS ITALIENS CONTEMPORAINS, QUI, PAR LEUR VISION ARTISTIQUE UNIQUE, APPORTENT UN DOUX ÉCLAIRAGE SUR DES QUESTIONS SOCIALES, POLITIQUES ET CULTURELLES, AVEC UNE PROFONDEUR ET UNE PERTINENCE RENOUVELÉES.

MESSAGE DE M. ARMANDO BARUCCO, AMBASSADEUR D’ITALIE AU MAROC

NOUS REVENONS AVEC DE NOUVELLES PROPOSITIONS PARTICULIÈREMENT ATTENTIVES AUX HISTOIRES ET AUX REGARDS DES FEMMES, AUTEURES ET PROTAGONISTES, MAIS SURTOUT AU DIALOGUE ENTRE DEUX PAYS PROFONDÉMENT ENRACINÉS DANS LA CULTURE MÉDITERRANÉENNE, DANS LEUR AMITIÉ ET DANS LEUR PROPRE CRÉATION CINÉMATOGRAPHIQUE.

Laura Delli Colli, journaliste

Troisième rendez-vous plein de nouveautés pour les Rencontres du cinéma italien à Essaouira : après une édition qui a vu croître le nombre de spectateurs et le grand intérêt du public envers les auteurs et les films venus d’Italie, La Dolce Vita à Mogador s’apprête à raviver l’enthousiasme pour les nouveautés de la programmation 2025, à Essaouira du 23 au 26 avril.

Nous revenons avec de nouvelles propositions particulièrement attentives aux histoires et aux regards des femmes, auteures et protagonistes, mais surtout au dialogue entre deux pays profondément enracinés dans la culture méditerranéenne, dans leur amitié et dans leur propre création cinématographique.

Après l’édition 2024 clôturée par le film italien le plus primé et le plus vu en Italie et dans le monde, “C’è ancora domani” de Paola Cortellesi, cette année la confrontation entre le Maroc et l’Italie dans le cinéma d’aujourd’hui sera mise à l’honneur grâce à des films et des documentaires.

Pour l’Italie, ce sera un “carré d’as” de titres hétérogènes capables d’exprimer au mieux la créativité et le sentiment universel de liberté féminine, comme le montre la qualité du cinéma italien actuel. Tant dans la longue tradition de la comédie que du cinéma civique, et surtout dans l’importance de ses grands techniciens, souvent présents aux Oscars®.

L’édition 2025 s’ouvre avec “Gloria !”, la première œuvre de Margherita Vicario, issue du monde de la musique et qui en a fait la protagoniste absolue de son premier film.

Avec “Un monde a parte”, signé par un des maîtres de la comédie Riccardo Milani, nous découvrons une petite histoire d’amitié et d’intégration qui se déroule dans les montagnes d’un pays où le manque d’enfants met en danger la survie de l’école.

Réalisée par Giovanni Veronesi, la comédie des quiproquos “Romeo è Giulietta”, inspirée de Shakespeare et située dans le monde du théâtre, offre des interprètes de premier ordre dans une histoire de grande originalité.

Il n’y a pas que des comédies : “Il Nibbio” d’Alessandro Tonda est un film d’action plein de suspense et d’émotion, inspiré de l’histoire vraie de Nicola Calipari, ancien vice-directeur des services secrets, responsable des opérations en Irak. Il fut l’artisan de la libération d’une journaliste italienne enlevée à Bagdad et mourut dans une embuscade après avoir accompli sa mission. Ce film a été tourné en partie au Maroc, grâce au MAECI (Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale) et à l’Ambassade d’Italie au Maroc, où a été recrée fidèlement la ville de Bagdad de 2005.

Les Rendez-vous se concluent avec “Diamanti”, champion du box-office de la dernière saison. Réalisé par Ferzan Özpetek et avec un casting exceptionnel de 18 actrices parmi les plus populaires du cinéma italien, ce film a été le plus apprécié par le public, notamment féminin.

En plus des films, deux documentaires complètent le programme italien: “100 di questi anni” réalisé par Michela Andreozzi, Massimiliano Bruno, Claudia Gerini, Edoardo Leo, Francesca Mazzoleni, Rocco Papaleo et Sydney Sibilia, célèbre le centenaire des Archives Luce, gardiennes de la mémoire de l’Italie depuis les années 30. “Womeness” de Yvonne Sciò nous plonge dans l’univers féminin à travers cinq grandes figures féminines de notre époque, symboles de lutte et de changement social.

Nous sommes également fiers de présenter une sélection de films récents du cinéma marocain, une floraison de talents reconnus internationalement. Les noms d’Asmae El Moudir (“La mère de tous les mensonges”), Soia Alaoui (“Animalia”), Yasmine Benkirane (“Reines”) sont bien connus des cinéphiles et contribuent à faire de cette édition un rendez-vous prestigieux pour nos deux pays. Tout comme l’occasion de revoir la ville d’Essaouira à travers les magnifiques images tournées ici même par Orson Welles dans son Othello de 1951, auquel nous consacrons l’une des masterclasses de cette édition.

Une nouveauté stratégique importante sera les “Rencontres 2025” : un dialogue entre le Maroc et l’Italie sur le cinéma et la mise en valeur du territoire. Une occasion pour le Maroc de se faire connaître davantage en Italie, et pour l’Italie de promouvoir le rôle des Film Commissions régionales qui soutiennent la production avec conseils, lieux et services.

Comme en témoigne la région italienne des Marches qui viendra présenter à Essaouira une vitrine de projets valorisant ses paysages et son héritage culturel, offrant aussi des opportunités d’échanges entrepreneuriaux.

Merci à tous ceux qui ont rendu possible la Dolce Vita 2025 et bon cinéma à tous !

TOUT COMME L’OCCASION DE REVOIR LA VILLE D’ESSAOUIRA À TRAVERS LES MAGNIFIQUES IMAGES TOURNÉES ICI MÊME PAR ORSON WELLES DANS SON OTHELLO DE 1951, AUQUEL NOUS CONSACRONS L’UNE DES MASTERCLASSES DE CETTE ÉDITION.

Giorgio Gosetti, journaliste, critique et essayiste

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